Un premier bilan au niveau de la Région Tanger-Tétouan
· Nouveau cahier des charges pour les carrières La régionalisation continue de faire son bout de chemin. C’est au tour du Comité d’étude des impacts sur l’environnement de se décliner dans sa version régionale. L’une des premières régions à avoir fait le pas est Tanger-Tétouan. Cette dernière vient de faire un premier bilan de son Comité régional des études d’impact sur l’environnement au niveau du Centre régional d’investissement, installé il y a à peine six mois. La nouvelle entité est régie par le décret n° 2-04-563 (du 04 novembre 2008) relatif aux attributions et au fonctionnement des commissions nationales et des comités régionaux des études d’impact sur l’environnement. Il est présidé par le Wali de Région et se compose des représentants régionaux des autorités gouvernementales chargées de l’aménagement du territoire, l’agriculture, la pêche maritime, l’équipement, l’energie et les mines, le tourisme, les eaux et forêts, la santé, l’industrie, l’urbanisme, l’eau et l’environnement. «La décentralisation de ces comités permet, en effet, aux acteurs locaux de se prononcer», explique Jelloul Samsam, directeur du CRI de Tanger-Tétouan. Une dizaine de projets examinés Ce comité est habilité à examiner les études d’impact sur l’environnement relatives aux projets dont le seuil d’investissement ne dépasse pas les deux cents millions de DH. Sont exclus de son périmètre d’intervention les projets dont la réalisation concerne plusieurs régions. Depuis son institution il y a six mois, le Comité régional des études d’impact sur l’environnement a examiné favorablement une douzaine de dossiers dont sept concernent des projets de carrières dans les environs de la ville de Tétouan. A titre d’exemple, les débats autour de la Charte nationale de l’environnement, organisés à Tanger les 19 et 20 janvier, ont abordé le risque soulevé par les poussières et la pollution de la nappe phréatique résultant de l’exploitation des carrières. Ce type de projet est soumis à une étude minutieuse, selon le CRI. C’est pour cette raison que, face à la forte demande portant sur des projets de carrières, cette activité est désormais soumise à des cahiers des charges rigoureux et des conditions environnementales draconiennes à même de permettre l’émergence d’une nouvelle génération de carrières dans la région, dont les exploitants seront mieux sensibilisés aux enjeux environnementaux, selon le Centre régional d’investissement. Mais il n’y a pas que les carrières. Dans cette région, les industries polluantes sont très diverses (sucreries, usines de céramique, huileries…). En plus, plusieurs centres de la Région ne disposent pas de réseaux d’assainissement, alors que les rejets industriels sont estimés à 38 millions de m3 par an dans le bassin du Loukkos dont fait partie la région. A cela s’ajoute une forte production de déchets ménagers estimée à 1118 tonnes par jour. Certes la collecte est assurée par des opérateurs privés notamment à Tanger, Tétouan, Larache, M’dieq et Fnideq, mais seulement à hauteur de 65 à 85%. C’est ce qui fait que la Région connaît une prolifération des décharges non contrôlées et sauvages. Source: L'economiste La section commentaire est fermée.
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AuthorHORIZONECO Archives
Mars 2010
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